L’indépendance dépendante dans l’Afrique francophone de la post-colonie. L’histoire sans complexe ni complaisance

Description

L’INDEPENDANCE DEPENDANTE DANS L’AFRIQUE FRANCOPHONE DE LA POST-COLONIE : L’HISTOIRE SANS COMPLEXE NI COMPLAISANCE. Avec ce questionnement relatif à la préséance dans l’abolition de l’esclavage, notre intérêt s’est porté plus intensément sur un autre. Nous avons cherché à comprendre la réalité que nos Européens, consentant le principe de l’abolition de l’esclavage, entendaient bien mettre dans cette formule. Etait-il question de réhabiliter désormais les descendants des esclaves dans leurs droits humains fondamentaux ou seulement de reformuler les rapports séculaires entretenus avec eux, en les adaptant aux contextes géopolitique et économique nouveaux? Nous n’hésitons pas à dire que de telles questions n’ont que peu ou prou de place dans l’esprit des Africains actuellement emportés dans les vagues de la tumultueuse et nébuleuse mondialisation ou globalisation. Qu’est-ce donc à dire, si non que, dans l’esprit de bon nombre de faiseurs d’opinion en Europe, l’abolition de l’esclavage était à prendre dans un sens relatif. Et cela était bien compréhensible. Les faits pouvaient démontrer que, à partir des 14ème-15ème siècles, l’utilisation des Africains a constitué l’un des meilleurs instruments de la prospérité des Européens. Il n’y avait pas de raison que cette utilisation cesse maintenant que, placés sur la rampe de lancement d’un impérialisme assis sur un capitalisme de libre concurrence nourri aux sources du capital industriel. C’est un truisme de dire que ce capitalisme industriel était nourri avec des matières premières dont les sources se trouvaient précisément à l’intérieur du contient africain. Peut-on dès lors raisonnablement croire que abolir l’esclavage pouvait signifier émanciper réellement ces Africains mélanodermes, donc se passer désormais de cet instrument de prospérité par excellence ?