Aya de Yopougon 5

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Description

Cinquième volet des aventures quotidiennes de la jeune Aya dans le quartier populaire de Yopougon, à Abidjan (Côte-d’Ivoire). Une saga africaine toujours aussi savoureuse, servie par des dialogues délicieux, un dessin joyeux et les souvenirs d’enfance de la scénariste.

On l’aime, cette Aya ! Elle est un peu comme une cousine d’Afrique qui viendrait nous rendre visite de temps en temps pour nous raconter la vie au pays, vous voyez ? Le pays, c’est la Côte-d’Ivoire, et la ville c’est Abidjan, la capitale. Ou, pour être précis, un quartier populaire d’Abidjan qui s’appelle Yopougon. C’est là que vivent Aya, sa famille et ses copines Bintou et Adjoua – et ses copains, aussi, car les garçons ont leur mot à dire dans cette histoire. Aya est une fille délurée et insouciante qui apprend la vie qui va avec ses petits soucis du quotidien et ses grandes joies. Elle ressemble forcément un peu, peut-être même beaucoup à sa scénariste, Marguerite Abouet. Elle aussi vivait en Côte-d’Ivoire avant de venir s’installer à Paris où elle a multiplié les petits boulots – du genre super nounou, opératrice de saisie ou serveuse. Jusqu’au jour où, à force d’avoir envie d’écrire, elle s’est dit qu’elle pourrait coucher sur le papier ses souvenirs d’enfance et les raconter en bande dessinée. Il ne restait plus qu’à trouver le dessinateur idéal, lequel répond au nom d’Oubrerie, Clément de son prénom. Lui aussi connaît l’Afrique, car cet illustrateur et dessinateur de livres pour enfants a pas mal bourlingué dans sa vie. Et son trait enjoué, bourré d’énergie et de vitalité, de naturel et de liberté, est absolument parfait pour traduire en images le petit monde d’Aya. Voilà déjà cinq tomes, soit quelque six cents pages, que Marguerite Abouet et Clément Oubrerie nous régalent de leur univers de papier, de leurs personnages truculents et de leurs dialogues savoureux. Aya de Yopougon donne à voir une autre Afrique, bien différente de celle, encombrée de clichés en tout genre, dont nous abreuvent les médias. La série raconte une certaine Afrique, celle des années 1970 qui sont celles de la jeunesse de Marguerite Abouet, à l’époque où « la vie était douce », comme elle l’expliqua un jour. « Il y avait du travail, les hôpitaux étaient équipés et l’école était obligatoire (.). Les jeunes ne se préoccupaient que de la vie courante : les études, les parents, les amours ». Dans ce cinquième volume, il y a, comme toujours, des histoires de famille un peu (parfois beaucoup) compliquées, et l’on suit toujours avec sympathie les pérégrinations d’Innocent, le jeune coiffeur homosexuel qui prend conscience qu’à Paris, la vie n’est pas aussi facile qu’elle peut le sembler vue d’Afrique. Il est question de religion, aussi, tout comme les volumes précédents parlaient d’émancipation féminine, de maternité, d’homosexualité ou d’éducation. Bref, Aya ne fait pas que nous distraire : elle nous apporte aussi un éclairage passionnant sur la vie quotidienne en Côte-d’Ivoire. Et pour ceux qui seraient tentés d’aller plus loin, chaque tome se termine par le délicieux « bonus ivoirien » qui mêle recettes de cuisine locale, textes d’explication et un lexique de quelques expressions typiquement africaines. En attendant de découvrir l’adaptation au cinéma, prévue pour 2001, il ne reste plus au lecteur qu’à faire le voyage pour Abidjan.

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