Traites négrières et esclavage Comment réparer les irréparables crimes contre l’humanité ?

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Description

Longtemps considérée comme taboue, la question de la demande des réparations dues à l’esclavage et la Traite négrière est relancée à la faveur de la Loi Taubira en 2001. Dès lors, elle nourrit plusieurs controverses en France, divise “pro- et anti-réparationnistes” et soulève un certain nombre d’interrogations : Oui doit réparer ? A qui ? Que doit-on réparer ? Comment réparer ? Pour les associations afro-descendantes -essentiellement antillaises, guyanaises et réunionnaises -, les réparations sont légitimes au regard des colossaux profits générés par les produits de la Traite négrière qui a contribué à l’essor et à la prospérité de la plupart des nations euro-américaines, grâce au travail gratuit, à la sueur et au sang de leurs ancêtres africains. A contrario, elles dénoncent le délabrement actuel du tissu socio-économique et environnemental des Outre-Mers français. Quant aux adversaires des réparations – élites politiques et intellectuelles -, ils relèvent l’incongruité et l’anachronisme d’une telle demande, au motif que les héritiers actuels des anciens esclavagistes ne peuvent être comptables des crimes perpétrés par leurs aïeux il y a 400 ans, et rappellent opportunément la prescription des crimes liés à l’esclavage par une loi de la République. Mais au-delà, ce sont surtout les modalités et la nature des réparations qui divisent : réparations financières, matérielles, mémorielles ou symboliques ? Un consensus semble néanmoins se dégager autour de l’indispensable devoir de mémoire. Enfin, qu’en est-il des réparations pour le continent africain, double victime des Traites négrières arabo-musulmane et européenne, et qui croupit encore sous le joug d’un néo-esclavagisme ?