Description
Pourquoi ne voit-on pas les Français originaires des anciennes colonies à la présidence de l’Assemblée nationale, à Matignon, à la tête du quai d’Orsay, de l’UMP, du PS, de France télévision ou de l’état-major de l’armée nationale ?
Ce livre est la première enquête menée au cœur des hautes institutions de l’État : armée, haute fonction publique, magistrature, partis politiques de gauche comme de droite, parlement, etc. Alors que l’Etat est censé montrer l’exemple en matière d’égalité républicaine, on découvre comment les Français de couleur, même très compétents, sont maltraités, bloqués et brisés dans leur carrière. La République semble la première à piétiner les principes de « Liberté, égalité, fraternité » dans ses institutions.
Tous les hommes politiques, de droite comme de gauche, s’accordent à condamner haut et fort les discriminations et le communautarisme. Selon eux, le communautarisme constitue une menace pour l’unité nationale et il faut donc le combattre. En enquêtant pendant plus de deux ans au cœur de l’État, les auteurs ont découvert une réalité étonnante : des députés et des hauts fonctionnaires de l’Outre-mer victimes de racisme et de maltraitance, un avocat maghrébin interdit d’exercer sa profession malgré ses diplômes, un sous-officier antillais persécuté par sa hiérarchie, un préfet antillais privé d’avancement, des hommes et des femmes militants dans les partis politiques depuis de nombreuses années mais confinés à des tâches subalternes et ingrates, un ancien président du sénat empêché d’accéder à l’Élysée à cause de la couleur de sa peau, etc. A lire tous ces témoignages précis et très documentés, on comprend qu’il ne s’agit pas de cas isolés mais bien d’une terrible réalité qui frappe les Français « non blancs ». Ces méthodes d’exclusion et d’humiliation génèrent frustration, déception, désillusion et colère au sein d’une partie de la population française.
Finalement, n’est-ce pas le communautarisme à l’envers, le « communautarisme blanc » pratiqué systématiquement par nos élites, qui risque de mettre en péril l’unité nationale et de fragiliser encore un peu plus la cohésion sociale ?
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